samedi 31 juillet 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 A force de vivre dans mon jardin, je suis au courant de tout ce qui s’y passe. Quand la guêpe maçonne, que le bourdon bourdonne et que les pies jacassent. Quand le crapaud prend le frais sous l’origan. Quand les hérissons arrivent à la nuit et farfouillent, le museau dans les feuilles. Quand le chat course la souris et que l’oiseau persifle. L’humanité me désespère alors je reste cachée dans mon écrin. Entoilée dans un monde enfantin, nichée sous les ronces, mes idéaux en poche. Je me dissous, je m’indiffère, je mets du bleu sur le présent. Je l’embellis, je l’exagère. Mes yeux magnifient les couleurs, mes mains s’agitent et puis composent. Je peins par touche des notes qui vibrent, des images qui jaillissent. Mutines. Indisciplinées. C’est bon d’habiter son jardin. Demain, si Août me le permet, j’irai respirer la sarriette et la menthe et l’anis étoilé.





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