samedi 17 juillet 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 Il y a des jours où la tristesse occupe tout mon espace. C’est une Cendrillon pathétique et échevelée. Elle s’obstine à retrouver sa pantoufle. Elle cherche sous les lits, les fauteuils, les canapés. Elle va du sol jusqu’au grenier. C’est une Cendrillon va nus-pieds. Elle gare sa citrouille au beau milieu du potager. Son vieux tacot tout déglingué. Elle s’accapare mes rubans, mes robes, mes atours. C’est une princesse déchue, une amante éconduite qui traîne ses guêtres sur le pavé. Elle squatte la maison mes savates dans les mains, s’insinue dans les murs, se cache dans les recoins. J’ai beau lui dire que son carrosse est à la casse, que ce n’est pas dans mon cœur qu’elle retrouvera sa godasse, elle se drape dans mes vêtements et se campe sur le seuil. C’est une enquiquineuse. Une vieille copine envahissante qui débarque sans sa valise et vient crécher dans les fissures de mon printemps.




3 commentaires:

  1. Trop beau, trop juste, très très beau, très juste, ça pulse, ça vibre, ça résonne, ça me parle, j'adore 😘

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  2. Je me rends compte que j'ai un peu radoté, mais il n'y a pas de hasard, j'avais sans doute envie de le dire deux fois 😉

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