mercredi 28 juillet 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 J’aime arpenter les pavés, sentir le sol et laisser musarder mes souliers. Ce matin, c’est une ville qui m’attend. J’aperçois un clocher, je parcours des ruelles. Des rues moyenâgeuses encore habitées par le trot des chevaux, le pas des portefaix, la rumeur de toute chose. Des vies qui se sont succédé. Je m’avise d’un troquet et m’assois en terrasse. Il fait encore frais, les bistrots ouvrent, les cafetiers mettent en route les machines. Je goûte l’odeur du café, le grain fraîchement moulu, l’âpreté du breuvage qui glisse dans les rigoles de ma cervelle engourdie. C’est bon d’être en vacances. Je me laisse dériver. À côté de moi, les pigeons se réveillent. Des touristes attablées rient. À gorge déployée. Ça résonne cristallin, c’est franc. Spontané. Elles viennent d’Amsterdam et s’amusent du spectacle. En bons pigeons français, en gourmets distingués, ils dévorent les viennoiseries qu’elles éparpillent. Dans leur ville, ce sont des bêtes à frites qui se gavent et se goinfrent et s’empiffrent de patate et snobent les croissants. Un court moment, je suis sur une place aux Pays-Bas avec de la bière et des frites et des rires et des gens et la vie comme avant.



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