lundi 26 juillet 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

Je ne me souviens même plus que c’est l’été. Je sais qu’il fait chaud dehors. Je porte des sandales, une robe légère et des yeux tout froissés. Alentour, ça sent bon. Les effluves des restaurants, les grillades, les beignets. Assise en terrasse, j’observe les vacanciers qui mangent des glaces, des enfants désœuvrés qui tuent des mouches et les empilent. Ils exposent les cadavres sur la table. Et je bois du café. C’est pénible une mouche. C’est tenace, impudique. Horripilant. Ils sont drôles ces mômes. Je leur souris mais sans vraiment les regarder. J’ai la tête à l’envers, le cœur sur la chaussée. Mes yeux voient de travers. Ma robe est défraîchie et mes sandales usées. Je suis comme étrangère à tout ce qui m’entoure. Mon regard est ailleurs. À la lisière. Perdu entre deux mondes et pourtant sur la Terre. À la ronde, les baigneurs s’éclaboussent, les randonneurs suent, les paresseux s’alanguissent. Je reprends un café et me dis qu’aujourd’hui, je n’ai pas vu l’été. 




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