dimanche 25 juillet 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 Que c’est doux la musique. C’est le calme et la brise. C’est un ample soupir. Une rêverie diffuse dans ma chaise à bascule. Dans les mains ce carnet et à mes pieds mes chats. Ce dimanche est à moi. Une journée suspendue, une ellipse, une incise. Demain sera. Je regarde les notes qui s’envolent et murmurent et valsent avec le vent. Que c’est bon la musique. Elle caresse de ses doigts le couloir de mon cou, le silence qui m’étreint, la noirceur qui m’enserre. Elle apaise mes angoisses, se dilue dans l’espace. Elle s’éloigne et revient. C’est comme un narcotique, un onguent antalgique qui soulage mes morsures et distrait le serpent qui s’abreuve à mon sang. Qui me mord et me nuit. Qui m’absorbe et me vide. De ma chaise à bascule, j’entends le Mississipi, le grondement des roues à aube, le blues dans le delta. J’entends les champs de coton, le cri des cannes à sucre, les effluves de tabac. J’écoute Robert Johnson, Son House et puis en boucle, l’Unplugged d’Éric Clapton. Ce soir, c’est au crossroads que j’irai respirer la fraîcheur, frôler les herbes sèches et reprendre des forces pour affronter demain. 




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