dimanche 1 août 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 J’aime bien les Succulentes. Elles adorent quand il pleut. Elles sont bien quand il vente. Elles croissent sous le soleil et résistent au frimas. Ce sont des plantes faciles à vivre. Elles sont robustes. Coriaces. Je taille le rosier et j’égalise le romarin. Je nettoie le fouillis des massifs, les pieds nus dans la terre, mon sécateur en main. Absente à l’univers, présente à mon jardin, je débranche les machines qui aboient des infos. Aujourd’hui, comme les températures ont chuté, je porte de vieilles chaussettes, un paletot vétuste, un pantalon troué. J’arbore ma tignasse en broussaille. Indomptable. Invaincue. Mes rêveries sont douces, le silence est discret. Seuls les oiseaux serinent. C’est la brise qui me berce et m’endors et me calme. Bianca perd ses poils. Je brosse sa robe laineuse qui lui donne l’apparence d’une reine rasta. Il n’empêche que ses dreads s’accordent à ma chevelure. Nous sommes hérissées. Le temps se traîne, dimanche s’étire et s’engourdit. Lassée, Bianca s’effarouche, s’esquive et miaule au crépuscule. Irrévérencieuse. Tragique. Implacable.



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