samedi 14 août 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 Voilà presque deux mois que j’écris. C’est venu comme ça. Un carnet au fil des jours. Un journal. J’ai commencé par m’amuser, inventer des images et rendre mon quotidien cocasse. J’ai poursuivi avec mes états d’âme, usé de la rime, écrit de la Poésie comme ils disent. Au fil des semaines, ma prose est devenue plus sombre. Au fil de l’eau, la pensée vagabonde. Au fil des heures, il y a le cheminement du monde. Cet été, j’ai rangé mon sourire. Faire comme si tout allait bien ? Comme si ce monde allait bon train ? Mais ça ne va pas. Pas du tout. Ça ne va plus. Plus du tout. J’abhorre les bons sentiments. Les faux-semblants. Le décorum. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai vomi les dames patronnesses, la bien pensance bourgeoise, les intellectuels à la mine compassée et au teint poussiéreux. Les artistes de cour, les donneurs de leçon. Les bigotes enciergées, les Madames de bon ton. Si j’écris, ce n’est pas pour sourire aux oiseaux et m’extasier sur la floraison de l’amour dans les champs de lavande et les frais coquelicots. Si j’écris, c’est pour expulser. Régurgiter. Ma nausée. Ma fatigue. Mes idéaux souillés. Pour dire merde. Je vous emmerde ! Avec des mots jolis, des mots crasseux, des répugnants ou bien obscènes. La vulgarité ne se niche pas que dans le verbe. Si seulement. Elle est enracinée dans la compassion bien pensante des conformistes à talons hauts et des troubadours à fleurs bien installés sur l’escalier de leur ego.




2 commentaires:

  1. Elle est touchante cette enfant que tu étais, ton regard est là, tes mots qui disent ton ressenti te disent, comme ce sourire qui effleure tes lèvres, courage belle dame ! Tu n'en manques pas !

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