lundi 23 août 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 Il y a de l’impudeur à écrire sur soi et puis donner à lire. La crête sur laquelle le « je » se met en scène est digne du funambule. Comment arriver à trouver l’équilibre ? Rester sur le fil avec élégance. Délicatesse. Dire mais sans nommer, avouer sans le dire. Jongler les sensations, louvoyer, maquiller les sourires et puis se dévoiler juste le temps d’un soupir. Et puis se camoufler. De nouveau. Marcher au bord du vide. Sans tomber. Danser avec le beau. Flirter avec le pire. Je vais dans mon journal comme une équilibriste. Un peintre pointilliste. Mes pinceaux vibrent, ardents. Au fil des jours. Fugaces, colorés ou futiles. Ma palette est pudique et la corde est ténue. Je me meus dans l’onde comme un poisson timide et peins avec mes mots comme une enfant fragile. La plume de l’intime peut se poser en fragrances, en senteurs immobiles qui dénouent les silences. Ce carnet sans nul doute est offert au lecteur. Sans projet, sans calcul, il se brode au crochet. Dans un cri, dans un souffle pour encore respirer.



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