vendredi 24 janvier 2025

L’autre versant

 La ruche dort, mes pas hésitent. Les brins d’herbe ont la couleur du sucre. Des biches traversent le champ. Elles habitent la forêt, en savent tous les détours, les sentiers, les jeunes pousses frigorifiées et les matins frileux.

Mon souffle forme une buée sur le vallon. Au loin, les chasseurs tirent, des chiens aboient. Sur la colline, les chevrettes sont à l’abri. Elles font leur couche dans les parterres de mimosas et façonnent des petits sentiers maintes fois empruntés par leurs sabots têtus.


La ruche dort, mes pas s’enhardissent, les herbes gelées grelottent. Je rentre mettre des bûches dans le foyer.


C’est une aube banale entre le ciel et la terre, la lande et les vallons. 

C’est un matin transi, un pastel au fond des bois.



 

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