En hiver, les coteaux sont ventés, les prairies sous la pluie, les longs réveils brumeux. La lande est entourée d’un brouillard permanent. La métairie flotte, vieille bâtisse fantôme en haut de la vallée. Ma garde robe est en laine et des bottes en caoutchouc habitent sur le seuil. Il y a les jours de tempête, les grêlons, la rage du vent, le crachin insidieux et la bruine d’un climat irlandais. À la limite entre le Gers et les Landes, bastides austères et églises fortifiées s’érigent. Les fenêtres sont des meurtrières qui laissent à peine passer les rayons d’un soleil timide. Les pavés des villages résonnent du trot des chevaux. La clameur des batailles est vivante.
C’est un versant farouche. Celui des combattants.
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