jeudi 12 août 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 C’est une journée immobile. La chaleur pénètre par tous les moyens. Elle se meut dans les rares mouvements de l’air. Son haleine est fournaise, son souffle incandescent. L’été n’a pas dit son dernier mot. Il se rebiffe et nous consume. Le jardin se tait. Les mulots se terrent. Les oiseaux se recroquevillent dans leurs plumes. Un chat somnole à l’ombre du figuier. Le temps tourne au ralenti. Plus rien ne bouge. Les minutes se cramponnent aux aiguilles de l’horloge. Je suis comme engourdie. À tout jamais. À l’infini. À jamais plus. Et rien ne sera plus jamais pareil. Et mes pensées s’égarent et se mélangent. Et la torpeur qui m’envahit m’emprisonne et m’abêtit. L’été passe, une autre saison s’enfuit. Août est douceâtre. J’ai dans la bouche le goût amer d’un jour sans force, d’un jour sans vie. D’une nouvelle aube aux gris contours .




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