lundi 2 août 2021

Au fil des jours, Carnets du quotidien.

 Réfugiée dans le canapé, j’ai Blanche à mes côtés. Je passe mon temps à écrire. Je crois que c’est comme un calmant. Ça m’évite de mal réfléchir. Je me concentre sur le moment. J’observe avec minutie les choses alentour. Les ombres qui s’animent sur le mur du salon, un abat-jour qui pend, la lumière qui s’invite et le souffle du temps. Je n’ai pas envie de retourner dans le flou des souvenirs. C’est trop douloureux, difficile à transcrire. Je m’exerce à chasser les résurgences et repousser l’écho. Le présent me rassure. Je pose mon oreille sur le rythme du vent, sur le chant de l’oiseau, sur la vie en suspend. J’évite de penser à demain. C’est sans doute un peu veule de bouder l’avenir. Mais les journées sont longues. C’est un été de cire. Un été prisonnier entre deux ouragans. L’on m’empêche de fuir, je m’applique avec force à raconter l’instant.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire