dimanche 19 avril 2020

Chroniques de confinée

Les mois passaient. La résistance s’organisait. L’humanité se réveillait.
Malgré les assauts du virulent virus menaçant, tous les bipèdes encore en bonne santé débroussaillaient, plantaient, semaient, sarclaient, bêchaient.
Face à l’adversité, la culture de la patate s’avéra être une nécessité. 
Paillage, cerclage, bouturage, semis. 
L’humanité redécouvrait l’agriculture. Les prédicateurs de la super production intensive de masse, décimés par le plus virulent des virevoltants virus, ne pouvaient plus fournir les magasins désormais vides. 
Pioches, pelles et râteaux en mains, la population colonisa l’espace bétonné et le monde se mit à reverdir d’un vert plus vert que le plus verdoyant des verts. 
Artichauts, lentilles, pousses de bambou, carottes et choux inondèrent la surface du globe. 
Limaces, escargots, pucerons cohabitaient désormais avec les laitues. 
Une entente cordiale s’instaurait. 
Plus d’épouvantails aussi épouvantables que les plus épouvantables des épouvantails.
Pies et corneilles survolaient les champs en totale harmonie avec le monde végétal. 
Graines, jeunes pousses et bourgeons s’épanouissaient au soleil. 


Les hommes paraissaient s’unir contre le plus virulent des inévitables virus et étaient sur le point de redécouvrir l’autonomie.


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