dimanche 19 avril 2020

Chroniques de confinée

Au sein des foyers, l’harmonie du confinement était bien différente selon les familles et les conditions d’enfermement.
D’aucuns clamaient à corps et à cris que l’arrivée impromptue du plus scélérat des virus mortellement funeste leur permettait de se redécouvrir, de ressentir de nouveau la présence de leur enfant intérieur, moi métaphorique enfoui par les tracas du quotidien.
D’autres vitupéraient, déprimaient ou s’activaient.
Certains supportaient avec courage et résilience la plus solitaire des solitudes résilientes.
Un grand nombre attendait d’être libéré des chaînes de la vie maritale devenue maritalement insupportable, tandis que les oubliés continuaient leur vie d’oubliés.
L’arrivée du virulent virus tourneboulant chamboulait les rites, les rythmes, les vies.
Pour les uns, une routine cédait la place à une autre, un tracas en engendrait un suivant, une angoisse prenait le pas sur la précédente.
Pour les autres, la clarté de la lune, le bruissement du vent, la chaleur du soleil printanier faisaient oublier les effets mortellement néfastes du plus néfaste des virus. 


Il était néanmoins un fait indéniable.             

L’Humanité s’interrogeait.





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