Silhouettes enfumées dans ce rade embrumé, volutes de fumées sacrilèges pensées.
La vie la nuit ça rit ça défraîchit les âmes du purgatoire
Chaleur de la damnation du bateau ivre du vin rubis veines vermillon
Guirlandes oppressées de ces cigarettes, clopes, clopinettes,
cibiches volupté
Fantômes en goguette dans le bistrot, troquet, rade
Silhouettes efflanquées
La nuit ça ravive les tempêtes ça fait rire les
voyous ça fait boire comme un trou
Lumières tamisées dans l’ambiance du désespoir qui
exulte
Ça fait
mourir la joie sur les lèvres de l’Homme cibiche aviné les yeux dans le vague
La torpeur du
saoulard
A boire compagnons, c’est ma tournée !
La nuit dans le rade qui s’éteint
L’Homme au regard vitreux œil torve accoudé sur le zinc
est agrippé à son verre.
La vie ça nuit ça démolit ça réjouit le temps volutes
enfumées, vitesse ralentie de celui accoudé au comptoir du patron j’ai soif !
Picon pinard pastis
pif vodka du polak
Dans des bruits de verres brisés…De discussions
Régurgitées
Bistrots bistroquets
Patron mains qui tremblent, éclats d’une vie brisée
Petits matins éclaboussés
Tête gosier tripes atomisées
Oh patron ! A ce soir !
Oh patron ! A ce soir !
Faudra me donner à boire !
La vie ça crie ça régurgite ça gerbe ça palpite dans
l’œsophage
Dans un trop plein de trop plein de la vie nuit qui
s’agite
Le silence les cris la violence l’abruti !
L’errance du poivrot qui la veille ergotait
Devant son pichet kiravi vin carmin mal dégrosssi rouge du pauvre
C’est ma
tournée !
Errance du non dupe
Alcoolique
Et alors ?
Alcoolique et à l'heure, rendez-vous ce soir, l'ardoise laissée depuis bien plus longtemps que la veille peine à s'effacer. L'eau n'est passée que sous le pont, serait-il "vin" De vouloir à tout prix ne voir le verre qu'à moitié vide, à moitié plein ? Ne vaudrait-il pas mieux le boire jusqu'à la lie, là.
RépondreSupprimerLe boire jusqu'à la lie,jusqu'à plus soif et puis en mourir parfois.
SupprimerTu sais si bien restituer tout ce que tu captes Margot! C'est vraiment un joli voyage à chaque fois de te lire. Encore !
RépondreSupprimerMerci Francoise. Pour ce texte là, c est encore beaucoup de vécu !
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