Qu’avons- donc nous lu ? Dites-moi ? En ce qui me concerne, Beckett.
Beaucoup. Les fameux clochards célestes qui ressemblaient tant à mon
père, Vladimir et Estragon, qui attendaient Godot. Jamais venu, tu
parles d’une histoire, on ne sait même pas s’il existe !
Les sœurs
Brontë, recluses dans la lande... Elles rêvaient d’un amour fou. Il ne
s’est jamais pointé. Si, dans leur imagination. Oh ! Elles en ont rêvé
Charlotte et Emily... Elles ont écrit des poèmes, des histoires d’amour venteux pareilles au climat abrupt de leur implacable solitude.
La lande.
Seules. Un frère alcoolique, le rêve pour compagnon.
Le rêve.
Mais parlons-en, du rêve ! N’est-il pas là pour panser nos blessures
les plus folles ? Il est là, tapi dans chaque recoin de notre tête... A
tous.
Qui n’a jamais été prisonnier du rêve ?
Qu’on me le dise,véritablement. Nous sommes tous d’infatigables espions de la nuit. Qu’on
le veuille ou non.
Pour certains, cela semblera vide de sens... Mais interrogeons-nous.
Regardons-nous, en face. Non. Pas dans un miroir. Cela semblerait
trop facile. Regardons-nous à l’intérieur. Qu’y voyons-nous ?
Vraiment ?
Sondons-nous... Certains s’y sont collés, avec la joie dans les pupilles, les autres, le désespoir dans l’âme.
Ah ! Nous ne sommes pas qui nous paraissons être dans ce monde de l’image... Trompeuse.
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