samedi 17 décembre 2016

Les hauts ( dédié à Anne Desocrerie)

Qu’avons- donc nous lu ? Dites-moi ? En ce qui me concerne, Beckett. Beaucoup. Les fameux clochards célestes qui ressemblaient tant à mon père, Vladimir et Estragon, qui attendaient Godot. Jamais venu, tu parles d’une histoire, on ne sait même pas s’il existe !
Les sœurs Brontë, recluses dans la lande... Elles rêvaient d’un amour fou. Il ne s’est jamais pointé. Si, dans leur imagination. Oh ! Elles en ont rêvé Charlotte et Emily... Elles ont écrit des poèmes, des histoires d’amour venteux pareilles au climat abrupt de leur implacable solitude.
La lande.
Seules. Un frère alcoolique, le rêve pour compagnon.
Le rêve.
Mais parlons-en, du rêve ! N’est-il pas là pour panser nos blessures les plus folles ? Il est là, tapi dans chaque recoin de notre tête... A tous.
Qui n’a jamais été prisonnier du rêve ?

Qu’on me le dise,véritablement. Nous sommes tous d’infatigables espions de la nuit. Qu’on le veuille ou non.
Pour certains, cela semblera vide de sens... Mais interrogeons-nous.
Regardons-nous, en face. Non. Pas dans un miroir. Cela semblerait trop facile. Regardons-nous à l’intérieur. Qu’y voyons-nous ?
Vraiment ?
Sondons-nous... Certains s’y sont collés, avec la joie dans les pupilles, les autres, le désespoir dans l’âme.
Ah ! Nous ne sommes pas qui nous paraissons être dans ce monde de l’image... Trompeuse.

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