mercredi 4 janvier 2017

Infatiguable rêveuse ( version retravaillée)



Cernes dans le miroir, petit minois fatigué. Le rêve enjambe l’Aube. Une valse hésitante dans les vapeurs de la brume. La rêveuse  ne distingue qu’un voile vaporeux et perçoit des chuintements indistincts. Coton secret ouate ensorcelée.

S’évader.

La nuit refuse de délaisser le lit fleuri de la dormeuse béate. L’obscurité chancèle. Ouvrir les yeux. Oublier dans la clarté orangée l’agonie de la brunante.
S’extirper du tendre coussin aux plumes enchevêtrées.

La prêtresse de l’ombre tente d’éloigner le pâle croissant mais le rêve se cabre. Indomptable rossinante. Des lunes qu’elle ne hume plus le satin nocturne. L’étrangère de la nuit se transforme en funambule éveillée sur une branche chétive aux bourgeons hardis.
Des mots parent ses phrases en  jargon désopilant. L’imagination galopante, elle réfléchit trop vite ou pas du tout. Propos lunaires. Embrouillamini dans les mailles du tricot.
Comment  tisonner  les rayons solaires au firmament alors que la lune enveloppe la plongeuse ailée de son foyer candélabre ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire