Il y a
dans une toute petite pièce, un portrait. Un portrait au fusain, celui d’une petite
fille qui est blottie contre le doux pelage d’un âne. Un âne gris, portant
licol.
Le portrait qui se trouve dans cette toute petite pièce raconte plus que ce que l’œil peut voir.
Le portrait qui se trouve dans cette toute petite pièce raconte plus que ce que l’œil peut voir.
Entreposé
dans la pénombre de ton ennui, tu le contemples, ce portrait au fusain qui
tient compagnie à l’indolente poupée chiffon que tu fus… Que tu es encore sans
doute.
Dans la
Montagne de ton enfance, tu revois ce soleil aux doux rayons, l’étable, l’âne
si laineux. L’âne gris, portant la croix de St André.
En
compagnie de ta maman, sur les sentiers de la Pésée, assises près du torrent
qui dégringole et où vous vous abreuviez. Eau claire, limpide. Elle me raconte
son père, berger transhumant, qui marchait sur les cailloux, béret vissé sur la
tête, gibecière à l’épaule, tomme de chèvre, pain noir de la Grave.
Pain de l’Oisans.
Gaspard
de la Meije.
St Christophe en Oisans.
Tarte
aux myrtilles.
Tous les
passants s’arrêtaient pour savourer les baies aux reflets indigo,joyaux ramassés
au peigne, patiemment.
Accroupis dans l’herbe sèche et les fleurs et la fraîcheur du vent et la poussière du soleil et le bruit des insectes.
Accroupis dans l’herbe sèche et les fleurs et la fraîcheur du vent et la poussière du soleil et le bruit des insectes.
Nous
étions des enfants.
Magnifique, encore.
RépondreSupprimerMerci mi amol.
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