Rilax
Un pas après l'autre ma mie, une valse, trois temps.
Et ça t'emmène dans le froufroutage des dames en crinoline.
Compte un deux trois, un deux trois ma mie.
Tu cours après quoi ?
L'horloge qui égrène son tic-tac vengeur ?
Et après ?
Et l'eau du Gardon coule depuis des siècles. Le Saint Laurent chante la Complainte du phoque.
Et toi, tu donnes envie au castor de crisser son camp en Tabarnak. Y fait sa retenue.
Câlisse ! Maudite française. Laisse-lui le temps de placer ses billots.
Baby. J'ai ma Blonde branchée sur l'ampli.
dimanche 26 février 2017
samedi 18 février 2017
Chanson pour Delphine
Une écharpe à ses pieds
©2017, Magali Chalaron
Une écharpe à ses pieds
Elle veut tourner la clef
De l'appart assourdi
S'enivrer du silence
Respirer sa souffrance
Lumière dans les yeux
L'écho d'un ciel d'adieux
Elle sculpte les murmures
Tricote les mystères
Dans la langueur des brumes
Elle invoque le chêne
Le cyprès esseulé
Une écharpe à ses pieds
Elle va tourner la clef
De l'appart engourdi
Ecouter les silences
Ressentir l'indolence
Et là dans son esprit
Naît une mélodie
Récolte des murmures
Mélange des fréquences
Dans la clameur des Mondes
Invoquer les feuillages
Contempler les nuages
Une écharpe à ses pieds
Elle a tourné la clef
de l'appart endormi
Et l' écharpe à ses pieds
Elle a enfin osé
Respirer son absence
Oublier sa présence
vendredi 17 février 2017
Respirer
Une treille.
Dessous, un hamac.
La Guyane.
Une guitare.
Un rocking-chair.
Des oliviers.
Le chant des cigales.
Provence.
Dormir sous les étoiles.
Mettre le lit sous la voûte.
Ne plus penser.
Oublier .
Vivre l'odeur du thym
Sentir le bruit de l'insecte
Peindre la fraîcheur
Goûter la menthe sauvage
Respirer.
jeudi 16 février 2017
A Berthold
Le Fragile, le Silencieux.
Le Chétif, le Frileux,
Chasseur de plantes, pacifiste aguerri,
Patachon ou uncle Bert
Tu nous manques.
Au Paradis des tits chats,
Ce soir, des milliers d'oiseaux reconnaissants
Dansent avec toi.
Et nous,
On cherche partout Nina qui te cherche
Et ne te trouve pas.
À tous les ptits fats du Paradis des ptits fats.
lundi 13 février 2017
Attente hypocondriaque
Ça use l'attente.
Ça te fout des crampes stomacales. Tu consultes un allopathe pour tes aigreurs de vie.
Dans l'officine sacrée, on finit par discuter théâtre. L'Aiglon pour le médecin et pour la consultante, Godot, sorte de rappel du moment terrifiant : redouter la fermeture de la pharmacie.
Patiente en phase d'hypocondrie suraiguë.
Névrose chronique.
Dans la salle d'attente, ça papote.
Un ancien d'Algérie qui suinte la haine et un routier jésuite. Il semble en pincer pour la souffrante tendue qui demande toutes les trois secondes l'heure de fermeture de la pharmacie. L'ancien d'Algérie vomit sa rancoeur et le camionneur jésuite mon dieu que c'était sévère! Les vêpres, matines, complies et compagnie.
Éviter de parler du cancer
Craindre l'obscurité du local des apothicaires modernes.
Le sauveur apparaît enfin. Le routier d'abord, l'obsessionnelle ensuite.
Après avoir diagnostiqué une tension de 11.7, tout
va bien, votre cancer attendra encore, il offre, gêné , le numéro de téléphone du camionneur à l'angoissée qui radotait jusqu'alors dans la case aux palabres.
L'ancien missionnaire en embuscade avait griffonné son numéro à l'homme nostalgique de l'Aiglon qui le glisserait à la future cancéreuse 11.7 de tension crampes d'estomac, ulcère en nidification.
La pharmacie s'apprête à cadenasser ses rideaux de fer. Une tachycardie cyclopéenne s'en vient. Richard Anquetil gagne le Tour de France.
Mais on ne plaisante pas avec Rostand. Faut dire que l'allopathe entremetteur a scruté Wikipédia le temps de la consultation.
Un Alzheimer commun et des apothicaires docteur ça va fermer, j'ai un pied de biche dans le coffre.
Une gastrite en formation, l'hypocondriaque, prescription placebo et numéro de portable d'un jésuite camionneur s' est faufilée sous les rideaux de fer, un plâtre gastrique allopathique dans une main et La bibliographie de Rostand dans une autre.
Ça te fout des crampes stomacales. Tu consultes un allopathe pour tes aigreurs de vie.
Dans l'officine sacrée, on finit par discuter théâtre. L'Aiglon pour le médecin et pour la consultante, Godot, sorte de rappel du moment terrifiant : redouter la fermeture de la pharmacie.
Patiente en phase d'hypocondrie suraiguë.
Névrose chronique.
Dans la salle d'attente, ça papote.
Un ancien d'Algérie qui suinte la haine et un routier jésuite. Il semble en pincer pour la souffrante tendue qui demande toutes les trois secondes l'heure de fermeture de la pharmacie. L'ancien d'Algérie vomit sa rancoeur et le camionneur jésuite mon dieu que c'était sévère! Les vêpres, matines, complies et compagnie.
Éviter de parler du cancer
Craindre l'obscurité du local des apothicaires modernes.
Le sauveur apparaît enfin. Le routier d'abord, l'obsessionnelle ensuite.
Après avoir diagnostiqué une tension de 11.7, tout
va bien, votre cancer attendra encore, il offre, gêné , le numéro de téléphone du camionneur à l'angoissée qui radotait jusqu'alors dans la case aux palabres.
L'ancien missionnaire en embuscade avait griffonné son numéro à l'homme nostalgique de l'Aiglon qui le glisserait à la future cancéreuse 11.7 de tension crampes d'estomac, ulcère en nidification.
La pharmacie s'apprête à cadenasser ses rideaux de fer. Une tachycardie cyclopéenne s'en vient. Richard Anquetil gagne le Tour de France.
Mais on ne plaisante pas avec Rostand. Faut dire que l'allopathe entremetteur a scruté Wikipédia le temps de la consultation.
Un Alzheimer commun et des apothicaires docteur ça va fermer, j'ai un pied de biche dans le coffre.
Une gastrite en formation, l'hypocondriaque, prescription placebo et numéro de portable d'un jésuite camionneur s' est faufilée sous les rideaux de fer, un plâtre gastrique allopathique dans une main et La bibliographie de Rostand dans une autre.
dimanche 12 février 2017
Fantaisie
Il pleut sur l'asphalte grise
Il pleut sur le rocher cévenol
Il pleut sur les magnaneries
Le chat endormi dodelin dodeline
Le ver à soie se pelotonne
Elle danse la pluie, sur le carreau
Elle aiguillonne l'eau du Vidourle
Elle dégringole de février
Le chat engourdi dodelin dodeline
Le ver à soie frissonne.
Il pleut sur le rocher cévenol
Il pleut sur les magnaneries
Le chat endormi dodelin dodeline
Le ver à soie se pelotonne
Elle danse la pluie, sur le carreau
Elle aiguillonne l'eau du Vidourle
Elle dégringole de février
Le chat engourdi dodelin dodeline
Le ver à soie frissonne.
vendredi 10 février 2017
Moi mes souliers...
C'est drôle une vie. Pas au sens que c'est forcément rigolo tous les jours.
Ah, ça ! Y a des matins où tu veux pas décrisser du lit en tabarnak.
C'est drôle une vie.
C'est drôle le sentier. Bizarre, quoi.
Un jour, t'as 40 ans, tu te réveilles avec une paire de souliers usés, un sac à dos bien usagé, ta valise rouge dans le placard...
C'est drôle de se poser. Là.
A un endroit.
Continuer la marche, changer les souliers.
Prendre un autre sentier.
Juste ça.
jeudi 9 février 2017
Hypocondrie d'un amour déçu
Quoi encore ? Absence du mot.
La rose de ton crépuscule.
T'es sur les genoux, tu cherches la fleur, tu récoltes les épines du rosier.
Remarque, c'est franc. Pas de vernis, de satineries gerbantes à te faire soulever un mort.
Faut que tu l'admettes. Ton crépuscule se passera de la nuit des roses.
Entre nous, les paroles fleuries, c'est mièvre.
Quoi encore ?
Tu vas te dissimuler dans le lainage lie de vin de la couette au Mistral et te passer des flagorneries.
C'est franc.
Oui mais voilà, absence du mot.
Absence des roses, de l'hypocondrie qui peut en découler si tu te flanques une épine dans un doigt...
C'est bien comme ça. Non ?
Juste que l'épine c'est dans le cœur qu'elle va se planquer.
Je file chez Pasteur.
Le Tétanos me guette.
dimanche 5 février 2017
Naître
Il veut atteindre le firmament,
Éole.
Dans les ciels terrestres, ses ailes faillissent
Ténues.
Sur la branche hivernale, le nid oscille
Venteux.
Dans les brindilles, son cœur tremblote
Transi.
Sur la branche printanière, les bourgeons fleurissent
Vermillon.
Dans le terreau, les vermisseaux fourmillent,
Ventrus.
Dans son manteau de plumes,
L'oisillon, d'allégresse, pépie.
Éole.
Dans les ciels terrestres, ses ailes faillissent
Ténues.
Sur la branche hivernale, le nid oscille
Venteux.
Dans les brindilles, son cœur tremblote
Transi.
Sur la branche printanière, les bourgeons fleurissent
Vermillon.
Dans le terreau, les vermisseaux fourmillent,
Ventrus.
Dans son manteau de plumes,
L'oisillon, d'allégresse, pépie.
samedi 4 février 2017
Le nez dans le ruisseau
J'en suis.
La Culture. Sauver l'Humain de l'obscurantisme.
Chape de plomb.
Astheure, un esprit rebelle ne va pas se faire des potes.
Astheure, c'est plus temps de plaire.
Astheure, c'est temps de se réveiller.
Et si le peuple s'en crisse, y aura ben des Gavroche si chuis tombé par terre c'est la faute à Voltaire...
vendredi 3 février 2017
Et après ? ( retravaillé)
Mais que ça fait du bruit le monde !
Laissez-moi respirer les odeurs de terre mouillée après le crachin, la sève des pins ruisselante sur l'écorce qui suinte.
Mais que ça fait du bruit les gens autour !
Laissez-moi rêvasser, rocking-chair, une chatte à mes pieds.
Et on court après quoi ?
La mort qui nous attend près du Styx ?
Ah.
Je préfère les olives noires, les fleurs de la treille, les rosiers, le jasmin.
Et on court après le vent.
Prétentieux que nous sommes.
On veut gravir la Meije, déplacer les montagnes.
On veut pleuvoir la neige, enchaîner les torrents.
Et on court après qui ?
Et on court contre qui ?
Le vent, l'eau, le feu, l'air.
On les priera tantôt.
À genoux.
Mais laissons-nous le temps d'écouter pousser et la fleur et l'Olivier et le thym et l'argousier.
Ressentons le cresson, la sarriette et la sauge et l'anis étoilé.
Dans nos mains du romarin, du thé cardamome
et un panier d'osier.
Et on court après quoi ?
Et on court contre quoi ?
jeudi 2 février 2017
Et après ?
Mais que ça fait du bruit le monde!
Laissez-moi respirer les odeurs de terre mouillée après le crachin, la sève des pins ruisselante sur l'écorce qui suinte.
Mais que ça fait du bruit les gens autour!
Laissez-moi rêvasser, rocking-chair, une chatte à mes pieds.
Et on court après quoi ?
La mort qui nous attend près du Styx ?
Ah.
Je préfère les olives noires, les fleurs de la treille, les rosiers, le jasmin.
Et on court après le vent.
Prétentieux que nous sommes.
On veut gravir la Meije, déplacer les montagnes.
On veut pleuvoir la neige, enchaîner les torrents.
Le vent, l'eau, le feu, l'air.
On les priera tantôt.
À genoux.
Mais laissons-nous le temps d'écouter pousser et la fleur et l'Olivier et le thym et l'argousier.
Et on court après quoi ?
Et on court contre quoi ?
Laissez-moi respirer les odeurs de terre mouillée après le crachin, la sève des pins ruisselante sur l'écorce qui suinte.
Mais que ça fait du bruit les gens autour!
Laissez-moi rêvasser, rocking-chair, une chatte à mes pieds.
Et on court après quoi ?
La mort qui nous attend près du Styx ?
Ah.
Je préfère les olives noires, les fleurs de la treille, les rosiers, le jasmin.
Et on court après le vent.
Prétentieux que nous sommes.
On veut gravir la Meije, déplacer les montagnes.
On veut pleuvoir la neige, enchaîner les torrents.
Le vent, l'eau, le feu, l'air.
On les priera tantôt.
À genoux.
Mais laissons-nous le temps d'écouter pousser et la fleur et l'Olivier et le thym et l'argousier.
Et on court après quoi ?
Et on court contre quoi ?
mercredi 1 février 2017
Coup de yeule
Une vie part
Une autre s'en ramène
On joue les prolongations
Debout
Ballon génération
Zidane
Pénalty
Coups francs
Coups dans yeule
Coup bas crisse-toi dlà
Parfois
surin dans l'omoplate
Concentration cages gardien
Pas d'esbroufe
On tire au but
Des fois une pointe
De surin aiguisée
Sans les prolongations
Asphyxie
Carotide tailladée
Courroux Dies Irae
Moins d'étoiles sur le ballon
Tant pis
Pénalty
Renvoi du ballon
Concentration
Prolongation
On marque
On continue.
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