mardi 30 mai 2017
Ressemblance
Souvent
Je cherche
Quoi ?
La ressemblance
Avec mon père
Sa bouche
Charnue
Sensuelle
Avec ma mère
Son regard
Insondable
Noir
De papa ?
La lucidité
L'humour pince-sans-rire
La difficulté à dire
Je t'aime
De maman ?
La Méditerranée
L'attente insatisfaite
Mascara noir
Khôl
Je cherche
Observe
Contemple
Mes gestes
Attitudes
Habitudes
Moi ?
Chercheuse d’or
Pépite gouttes de lune
Etoile dispersée çà et là
Papillon haute voltige
Chenille lenteur indolence
Souffle de la fleur de pissenlit
Qui s’éparpille au gré du vent...
lundi 22 mai 2017
Tabous
Ring gants de boxe protège-dents
Le boxeur s'isole
Seul face au combat
Ça hurle autour de lui
Et ça cogne
Et ça grince dans les mâchoires
Rester debout
Chaque instant
Résister
Lit perfusions toilette
Le Mourant s'éveille
Seul face au miroir
Ça tangue autour de lui
Et ça gémit à côté
Et ça sent la souffrance
Rester vivant
Chaque seconde
Respirer
Matelas draps corps souillés
Le junkie se tortille
Seul face au supplice
Ça râle dans les synapses
Et ça geint dans la gorge
Et ça suinte l'angoisse
Rester enraciné
Malgré tout
jeudi 18 mai 2017
Boumians
Dans la ruelle adjacente des gamins à l’allure de polichinelles dégingandés entament une danse saccadée
Violons
Folie blême indécents lumignons d'un Noël décadent
Les fenêtres s'ouvrent et guettent les crépitements de l'archet qui mord les cordes
Dans la lumière blafarde les gamins aux yeux sourds paupières mi-closes s’étourdissent
Feulements enragés
Polichinelles désarticulés
Colombines exaltées
Farfadets démantibulés
Les violons s’animent les tambourins claquent les gamins s’enivrent des comptines de Bucarest
Budapest
Sarabande frénétique entrechats éreintés
Café tzigane gosiers emmitouflés
Route chaotique des exilés.
mercredi 17 mai 2017
Crinoline
On retourne souvent,
parfois, un tout petit peu, à petits pas,
dans le giron de son enfance. Un doigt de pied d’abord, une pensée, fugace, et
les yeux scrutent ce coin de verdure, ces champs innombrables longtemps
laissés en jachère.
Oubliés ? Non. En sommeil.
On laisse dormir …
On laisse dormir jusqu’au moment où la sève suinte de
l’arbre esseulé. Du Saule … Oui, du Saule, là, juste là ! On peut presque
écouter la plainte des feuilles larmoyantes dans la fraîche brise matinale. Frouuu !
Frouuuuu ! De la crinoline qui fredonne...
Et ça se met à tournoyer
et ça te fait un vacarme de tous les diables cette étoffe de femme… Le doux
taffetas crisse, craquèle, cacophonie soudaine dans une valse effrénée, aigre.
On creuse dans la terre fertile du souvenir si longtemps
laissée à l’abandon.
Le saule s’agite dans
tous les sens, captif, enraciné. Et c’est dans ta tête que ça tournoie ces
choses-là… Ces plaintes enfouies dans les taupinières, terre grasse, malléable,
noire.
Féconde.
On a beau laisser sommeiller, y a rien à faire…
Ca revient la danse du jadis.
Ca revient la danse du jadis.
lundi 15 mai 2017
Ad nauseam
Transpercent un visage pluie
Exhortent à demander pardon
Exhortent à s'excuser d'être là
Pardon
Pardon
Les épines meurtrissent la chair
Les épines rose poison
Divinités sanglantes au loin
Dans la Nef
Strient ce visage pluie
Perles pourpre
Qui soulève le cœur.
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